Aux Portes de Poudlard, Début de Matinée...

Quatrième Année Nombre de messages : 102 Date d'inscription : 17/08/2005

... Le Soleil anglais était vraiment si faible... toute cette verdure noyée de pluie et de brume était si pathétique, si empreinte d'ondée. L'air était froid et présageait une nuée soudaine. L'Angleterre était vraiment un pays infame. Le ciel semblait toujours terne et gris, les rares rayons de soleil tentaient vainement de chauffer une campagne vierge et misérablement rustique. Les arbres étaient ennuyeux de vert et d'oranger...

C'était pourtant l'un des jours où la Démone Sacrée était assise sur l'une des marches qui permettaient d'atteindre l'Imposante Porte qui semblait, titanesque, aussi morne que ce pays. Les champs pleins de bovins las et reflétant la morosité ambiante n'avaient pas arranger le caractère excécrable de l'Egyptienne. Seule réjouissance, elle pouvait enfin annoncer à ses parents qu'elle avait été envoyée dans le Meilleure Maison qui soit (dixit quelques voix qu'elle entendit lors de sa nommination à Serpentard, étant arrivée en retard avec la Mutation de son cher papa.).

Il faisait gris, il était temps de pluie et quelques nuages bien noirs s'amonselaient à l'est du château. Tisiphone laissa glisser entre ses lèvres brunes d'exotisme un soupir emplit d'un sentiment pathétique et sans doute révélant bien des pensées sombres quant à ce pays de l'Eternelle Pluie. Pourquoi Diable avait elle dut suivre son père ? Pharaon était une école respectable au moins... pas comme ce minable petit chateau de briquettes au milieu de la campagne anglaise. Et tous ces gens pitoyables...

En passant dans la Grande Salle, la Démone Sacrée avait pu entrevoir -elle s'était bien gardé de poser trop longuement ses prunelles de cendres sur ces immondes Créatures- les visages joyeux et enthousiastes des autres pauvres élèves de cette maussade Ecole de Sorcellerie... Et à cette pensée attristante de pitié, Tisiphone ne put réprimer un second soupir affligé. Quel veine d'avoir à passer encore le reste de sa scolarité ici. Sans pourtant avoir adressé la parole aux membres de sa Maison, l'Egyptienne avait réfléchit à cette situation... Etudier à l'étranger serait un bon tramplin pour gravir les marches du Ministère de son Pays Natal et somme toute, même si c'était une école qu'elle trouvait attristante, elle était reconnue de par le Monde. . .

Ses longs et brillants cheveux voletaient autour d'elle, créant par la même une aura de noirceur et de Ténèbres des plus resplendissante... pour qui apprécie cette esthétique. Et visiblement, cette couleur lui allait à ravie, mettant en valeur l'argenté et le vert de sa tenue, portant fierement s'il en est, les teintes de sa nouevelle Maison. Serpentard... Etrangement comme les reptiles représentaient les Forces Obscures.... En Egypte, elle avait été répartie dans la Maison nommée Sobek, qui est , comme tous le savent, le Dieu Crocodile chez les Anciens Egyptiens. Elle avait d'ailleurs la couleur Verte en commun avec Serpentard . . . Cela ne la dépayserait point.

Dans une posture noble, elle se tenait assise mais droite et fière, militaire, ses iris cendrées scutant avec pitié la verdoillance du Parc de Poudlard et rêvant sans doute, à la chaleur sempiternelle de son Pays. . . Son teint mâte et irisé, dorée, reflétait d'ailleurs d'un contraste tout à fait charmant .

Sixième Année Nombre de messages : 88 Date d'inscription : 18/08/2005

Le pas assuré, la démarche fière, l'oeil vif, Narcissa avait descendu les escaliers avec une grâce précipitée. Rien chez elle ne semblait trahir son état d'intense colère intérieur. Rien, si ce n'est cette légère crispation au niveau de la mâchoire et ses poings serrés sur un morceau de parchemin...ou du moins ce qu'il en restait.

Intérieurement, elle fulminait. Jamais elle n'avait été dans un pareil état depuis sa première année à Poudlard. Jamais elle n'avait éprouvé un pareil sentiment, mélange de honte et de rage depuis que sa chère petite soeur Andromeda avait été envoyée dans cette maison pour andouilles amoureux des moldus, traitres à leur sang, honte de leur famille...

Ce qui était étrange, c'est qu'une simple petite lettre ait pu la mettre dans un tel état. Elle sortait de son cours de métamorphose lorsque le hiboux grand duc de la famille était arrivé. Sitôt sortie, elle s'était empressée de lire la lettre. D'ordinaire, les parents n'envoyait pas de hibou durant la journée, ils préféraient que leurs missives arrivent avec le courrier du matin. Aussi, Narcissa s'était-elle immédiatement inquiétée. La dernière fois que cela s'était produit, son père avait rejeté la responsabilité du déshonneur que sa petite soeur Andromeda avait fait subir à la famille, sur elle...

A présent qu'elle l'avait lue, l'angoisse avait fait place à la rage. Comment savaient-ils ? Et comment osaient-ils lui mettre cela sur le dos ? Toujours rageuse, elle comptait bien trouver sa jeune soeur afin de s'expliquer avec elle. Comment avait-elle pu faire cela ? Et comment se faisait-il que Narcissa n'était pas au courant ?

Elle s'arrêta un instant, l'air songeur. En y réfléchissant correctement, tout lui paraissait plus clair.

*Père, cela aurait marché si j'étais Bellatrix...Tu t'es trompé sur moi...*

C'était évident... Pourquoi n'y avait-elle pas pensé avant ? Après tout, cette lettre était tout à fait digne d'elle-même. Ses parents, de peur de subir un nouveau déshonneur, voulaient surveiller les fréquentations d'Andromeda, c'est pourquoi ils avaient écrit à Narcissa, la sermonant sur ses responsabilités de soeur aînée et l'accusant d'avoir laissé sa soeur s'énamourer d'un sang-de-bourbe. La réaction escomptée par les Black ne s'était pas faite attendre, Narcissa avait réellement eu envie d'écorcher vive sa soeur et de lui demander des comptes sur sa vie sociale presque tous les jours...

Ainsi ses parents voulaient faire d'elle une espionne ?

Cela ne l'aurait pas dérangé s'ils le lui avaient demandé ouvertement, seulement ils ne l'avaient pas jugée assez intelligente et avaient recouru à un stupide et vulgaire stratagème...

Blessée dans sa fierté, l'ego de Narcissa en avait pris un sacré coup.

Sans s'en rendre vraiment compte, Narcissa avait dépassé le hall et était à présent arrivée au dehors du bâtiment, sur les premières marches de l'escalier devant l'entrée de la bâtisse [pas bien français tout ça...]

Toujours absorbée par la profonde colère qu'elle éprouvait à l'égard de ses parents, elle ne fit pas attention à l'endroit vers lequel elle se dirigeait. Si bien qu'elle percuta de plein fouet une jeune fille assise là, seule...

Vexée et toujours rageuse, elle lâcha avec froideur

" Vous arrive-t-il de faire attention à l'endroit où vous vous asseyez mademoiselle"

Quatrième Année Nombre de messages : 102 Date d'inscription : 17/08/2005

Violent heurt, L'Egyptienne avait sentit brusquement qu'on contactait de bien trop prèt et bien trop fort son dos. Sa première réaction fut très rapide : Elle se releva derechef, les yeux emplies d'une frénésie hargneuse et les dents si serrées qu'elle en souffrait. Peu importait, qui donc osait toucher son corps si pur de ce contact immonde et indigne d'elle ?
Qui prétendait avoir ne serait ce qu'une infime chance d'avoir eu l'honneur de prendre contact avec sa Personne ?

Le teint dorée de l'Egyptienne était telle un séduisant tison : ardent, effrayant et teinté d'une rage épprouvée et non contenue. Elle serrait les poingts et alors que ses pupilles de cendres se dillataient sous le coup de la fureur, Tisiphone posa un regard électrique et lourd de sens sur cette Créature Infame.

Qui prétendait ne serait ce qu'une seconde pouvoir ainsi la heurter sans subir ses Ires incontestées ?!

Une...
Une...

Une élève de ... Serpentard ... plus âgée.

Que dirait Lawrence s'il voyait sa fille ainsi s'emporter en dévoilant ses émotions, c'était si indigne d'une Némed ... Une Démone Sacrée se doit d'être irréprochable en quelconque conditions... Et ce même si la rage coulait viruleusement dans les veines Pures de la jeune demoiselles.
Les cheveux blonds de l'Elève étonnèrent l'Egyptienne qui en une seconde changea du tout au tout. Elle releva la tête, noble, droite et sans une once de maladresse. Tisiphone se redressa, se plaçant dans une allure majestueuse et hautaine, face à l'élève qui était plus grande qu'elle. Elle la toisa un instant, mais bien vite inclina la tête.
Père désapprouverait ma déraison d'avoir ainsi manqué de respect à une Camarade, qui plus est, membre de ma Maison.

Et puis, sans savoir vraiment quoi, il y avait quelque chose chez cette Serpentard qui attirait Tisiphone. Son charisme n'était pas à prouver et les iris cendrées de la Démone Sacrée avaient reprit leur teinte ancrée de gris neutre et froid. Il n'était pas bon de s'énerver devant une femme plus âgée, quelle image elle donnerait elle ?
Et puis ce que dégageait la jeune femme était assez étrange et paraissait intriguer l'Egyptienne. Elle s'immobilisa et resta parfaitement muette.

Il était inconvenant pour une Dame de son rang de se présenter en premier. Elle n'avait pas à se justifier d'ailleurs, être ici n'avait rien d'illégal et somme toute, Tisiphone semblait penser n'avoir de compte à rendre à personne d'autre qu'aux professeurs, aux préfets -bien qu'elle doute de leurs compétences, mises à part celles des Serpentards naturellement- ainsi qu'au Directeur -et ce malgré encore, qu'elle qualifie cette Ecole de médiocre face à Pharaon- .
Son expression de visage avait reprit place intégrante de son exotique allure : malsaine et légère, transcrivant un égo là encore surdimensionner et un narcissisme agréablement alimenté par un Papa admiratif. Visiblement, la Mutine Egyptienne attendait, non seulement des excuses, mais aussi une présentation dans les règles... A moins que ces Incultes d'Anglais ne connaissent les lois de la Noblesse et des Convenances ...

Sixième Année Nombre de messages : 88 Date d'inscription : 18/08/2005

La jeune fille qu'elle venait de percuter se releva. A voir sa tête, Narcissa ne put réprimer une sorte de sourire ironique. Ainsi la pauvre petite n'était pas contente de s'être fait percuter par la gentille et noble Narcissa Black ? En détaillant bien, l'expression "pas contente" n'était rien comparé à l'expression de rage qu'affichaient les traits de la jeune serpentard. La colère de Narcissa s'évanouie peu à peu, laissant place au plaisir de voir cette jeune demoiselle s'indigner devant-elle...

En la jaugeant mieux, Narcissa fut étonnée. Jamais elle n'avait vu ce genre de beauté. La peau halée de cette fille lui faisait penser au proche orient ou au Maghreb et son iris d'un gris cendré détonnait avec son teint doré. Tout chez elle lui paraissait exotique, ce qui -malgré les réticences qu'elle avait envers les étrangers, n'était pas pour déplaire à la pure et bonne anglaise que Narcissa était.

Elle n'avait jamais croisée cette élève, qui pourtant portait l'uniforme des serpentards. C'était étrange, elle connaissait -et était surtout connue par, presque tous les élèves de sa maison, mais cette fille demeurait tout de même une énigme pour Narcissa.

Elle fixa plus intensément l'inconnue. Son sourire ironique disparut peu à peu de ses lèvres, signe que ce qui se présentait devant-elle lui convenait. Il était vrai que la jouvencelle paraissait noble et ne semblait pas trahir son statut. Elle avait un excellent maintien et une grande prestance. Une seule chose ennuyait sérieusement Narcissa : son regard. Ce regard insolent, qu'elle aurait aimé faire changer d'un seul coup de baguette.

Lorsqu'elle inclina la tête, Narcissa eut un sourire satisfait. Elle aimait qu'on lui montre du respect. D'ailleurs, elle pensait même qu'il lui était naturellement dû. Après tout, c'était une Black... Mais parfois, son nom n'était pas suffisant, elle faisait donc immédiatement jouer de sa réputation d'empoisonneuse et la crainte qu'elle inspirait aux autres était presque jouissive...

Pourtant, quelque chose lui disait qu'avec cette inconnue, elle se trouvait presque d'égal à égal (j'ai dit presque, ne blessons pas de l'ego de ma chère Narcissa.). La façon dont elle se tenait, celle dont elle s'était inclinée et à présent celle dont elle la regardait, obliger Narcissa à considérer cette fille comme une jeune fille du même rang qu'elle-même... Elle songea immédiatement à ce que dirait Père s'il savait qu'elle s'était comportée comme une malapprise devant quelqu'un apparemment aussi digne qu'elle. Mieux valait ne pas l'imaginer... Aussi, elle inclina elle aussi la tête rapidement avant de reprendre la parole, de sa voix suave

"J'ai dû omettre de me présenter, mes excuses..." Commença-t-elle

"Narcissa Black, de la grande et noble famille des Black..."Se présenta-t-elle

"Et à qui ais-je l'honneur ?" Lâcha-t-elle, de regard interrogateur.

Intérieurement, elle commençait à douter légèrement de son jugement, peut-être trop hâtif... Mais après tout, cette jeune fille n'avait pas été envoyée à serpentard pour rien. Et puis, elle saurait sûrement reconnaître les gens qui -tout comme Narcissa, valaient la peine d'être connus...

Et puis, s'il s'avérait qu'elle s'était réellement trompée, elle pourrait bien demander à Bellatrix de mener la vie dure à cette étrangère...

Quatrième Année Nombre de messages : 102 Date d'inscription : 17/08/2005

Définitivement, les excuses, la voix digne et le ton fier de la jeune femme avait étiré le sourire peu expressif mais malsain de l'Egyptienne. Ainsi donc, son instinct pur n'avait point trahit à cette assurance qu'il lui avait toujours conféré. La Noble Famille des Black... Les Sociers au sang pur étaient peu nombreux désormais dans cette communauté déviée par d'immonde Hybride, sang de bourbe et moldus souillant le Mot de Sorcier. Pourtant, venant d'Egypte, Tisiphone ne pouvait connaître que les Pratronimes de ce pays, et ... à vrai dire, il ne pouvait y en avait plus que deux, ou trois (bien qu'on soit peu sure des Racines exacte de la troisième famille, et donc, par mesure de sécurité, mieux valait l'écarter plutot que de se méler à ces sang ignobles.)

La Démone Sacrée avec gardé ses perles de nacre et de cendres aussi expressifs et luisant que ceux, perfides, d'un crocodile caché sous la Surface et prés à bondir. Mais face à une Vipère aussi noble et belle -Tisiphone devait avouer avoir toujours trouver le charme Européen extraordinaire- ne faisait qu'augmenter cette sensation inconsciente d'un Respect dû à cette jeune femme.
D'une, elle était plus vieille. Et les Ainés devaient avoir un respect conquit avec les Années. De deux, c'était une Dame, une Black (puisqu'il semblait que ce nom soit Important en Angleterre) et de ce fait, elle devait doublement lui exposer son profond honneur d'avoir enfin trouver quelqu'un digne d'une attention.

Ce sourire pervers et maléfique qui ornait les lèvres brunes de la Serpentard comme le plus beaux des joyaux rendait l'expression du visage de Tisiphone plus irradiant que jamais. Ses longs cheveux anthracites voletaient encore à l'affreuse brise anglaise. Oui, les Britaniques alors connaissaient les Convenances qui sient à ravir à une Dame.
La voix de l'Egyptienne apparut comme suave et assez grâve pour une femme. Un grain de tonalité exotique encore mais dans un anglais parfait et aux teintes royale.

<< Tisiphone, Dénas Némed, de la Famille la plus Pure d'Egypte. >>

Et ainsi comme le lui avait toujours apprit Lawrence, elle s'inclina en une révérence si gracieuse et respectueuse que quiconque à qui elle est dédiée s'en retrouve propulsée au rang d'Impératrice. La dignité semblait innée chez Tisiphone, qui agrémenta comme il se devait d'un :

<< Vous me voyez Enchantée de faire la connaîssance d'une Représentante de la Sorcellerie Véritable d'Angleterre. >>

Ainsi se releva t elle en laissant ses cheveux libres et immensément longs reprendre leur place, encadrant parfaitement son visage doré. Son sourire était toujours omniprésent sur ses lèvres charnues.

Alors que Tisiphone remettait soigneusement les pans de sa robe, pour que celle ci soit le plus irréprochable possible, son regard cendré n'en fixait pas moins le visage occidental et charismatique de Narcissa. Les présentations faites, les Convenances imposaient une note de politesse totalement inutiles mais parfaitement indispensable à qui a été élevé richement. Il était de mise que ce fut la jeune Egyptienne qui l'entamme et son grain de voix caractéristique retentit encore, dans un souffle exotique :

<< Veuillez excuser ma Réaction puérile et Indigne d'une Femme telle que Vous. >>

Puis elle ferma un court instant les yeux pour marquer son respect et lorsque ses paupières découvrirent de nouveaux ses orbes accérées de décadence malsaine, Tisiphone affichait de nouveau cette attitude de prestance et de calme effrayant... pour d'autres que Narcissa .

Sixième Année Nombre de messages : 88 Date d'inscription : 18/08/2005

Narcissa ne souriait plus. Elle continuait de regarder la belle étrangère à la beauté exotique.

<< Tisiphone, Dénas Némed, de la Famille la plus Pure d'Egypte. >>

Ainsi, Narcissa ne s'était pas trompée. Satisfaite de son jugement hâtif, mais plutôt fiable, Narcissa sonda sa mémoire afin de savoir, si oui ou non, le nom Dénas Némed, lui était inconnu. La famille la plus pure d'Egypte. L'Egypte était tout de même un pays de grands sorciers où pullulaient bien moins de sang de bourbe. Mais le nom de cette grande famille, en définitive, ne lui disait vraiment rien.

*Père aurait honte...*Pensa-t-elle soudain.

Mais après tout, aucun besoin de faire savoir à sa toute nouvelle interlocutrice que son nom de famille lui était totalement inconnu. De toutes façons, ici, à Poudlard, en Angleterre, il ne lui servirait à rien. Elle resterait l'étrangère pour tout le monde...Sauf si Narcissa faisait un effort.

Mais il n'était pas dans ses habitudes de faire une excellente réputation de quelqu'un sans y avoir un intérêt quelconque. Non, si cette dénommée Tisiphone voulait être autre chose que l'étrangère, l'inconnue, celle à qui on adresse la parole que par nécessité, il faudrait bien plus que son nom de famille et son regard insolent.

<< Vous me voyez Enchantée de faire la connaissance d'une Représentante de la Sorcellerie Véritable d'Angleterre. >>

Oui, quelque chose comme ça... De la flatterie, du respect, de quoi monter légèrement dans l'estime de l'aînée des Black. Cette étrangère était douée, mais Narcissa ne doutait pas de l'absence de naïveté chez Tisiphone. Pour elle, cette égyptienne apparaîtrait bientôt comme très douée. Mais cette insolence à peine dissimulée la perdrait...

<< Veuillez excuser ma Réaction puérile et Indigne d'une Femme telle que Vous. >>

Jouissif, c'en devenait presque jouissif pour Narcissa. Cette petite irait loin si elle continuait ainsi.

"Sachez, miss Dénas Némed, que nous, sorciers anglais dignes de ce nom et étudiants à Poudlard, sommes ravis de vous compter parmi nous. Commença-t-elle par dire, soucieuse des convenances et prête à quelques courbettes.

Narcissa était consciente que pour gagner, il fallait parfois perdre quelque chose, mais que ce ne devait jamais durer bien longtemps. Elle y mit donc un terme rapidement en continuant

"Vous êtes toute excusée, bien entendu..."

Un sourire froid se hissa jusqu'à ses lèvres

" Je vois que le choixpeau a su reconnaître la pureté de votre sang et a bien entendu vu en vous toutes les qualités nécessaires à une bonne Serpentard... Vous m'en voyez ravie..."

Ravie n'était pas le mot exact, ou du moins, le sourire froid n'exprimait pas réellement le ravissement de Narcissa. Sans sonner faux, ses paroles ne semblaient pas réellement sincères...

Quatrième Année Nombre de messages : 102 Date d'inscription : 17/08/2005

La Politesse et le Respect des Convenances étaient les deux choses qui laissaient voir comme un Sorcier a le Sang Noble ou non. Et le regard de Tisiphone, à cet instant précis, aurait pu en étant aveugle, contempler de son éclat métallique comme ces traits de Noblesses étaient remplis par la jeune Black. L'Egyptienne gardait cette allure malsaine intrinsèque et ne pouvait s'en défaire, elle faisait partie d'elle intégrante et elle aurait été si peu charmante sans cette lueur dans l'iris claire de ses yeux, ou dessinée dans la pulpe délicieuse de ses lèvres brunes.

Ainsi, c'est avec grâce et lenteur qu'elle pose ses perles nacrées sur le visage de Narcissa. Il avait ce charme occidental qui plaisait tant en Egypte, et elle aurait sans doute de nombreux courtisans dans le Pays de la Dénome Sacrée... Bien qu'elle ne douta point qu'elle en ait ici aussi. Ses cheveux blonds fascinaient littéralement la jeune fille qui devait se forcer pour rester impassible. Elle était vraiment très jolie cette Demoiselle. Et Tisiphone ne put s'empécher alors de tirer ses douces courbes pour sourire très légèrement.

Sa voix granuleuse se fit enfin entendre, par chance elle savait parler anglais avec noblesse et soin. Pharaon avait l'interet d'obliger les Sorciers Amateurs à pratiquer deux langues étrangères et il s'avèra que Tisiphone fut douée dans ce domaine, et son Père n'aurait pas attendu moins de la part de sa Chère Sacrée.
L'Egyptienne parla lentement, pesant chaque mot comme on mesure de l'or avec soin et dignité.

<< Je n'aurai supporté être répartie dans autre Maison que celle ci, Voyez-Vous, et veuillez croire en l'expression de mon plus agréable sentiment quand à votre rencontre, Melle Black. >>

Elle n'était pas cependant d'une nature à rester longuement à discuter. On lui avait toujours apprit à être polie mais à toujours prétexter d'autres affaires très importantes, comme l'obligation d'un devoir ou d'une chose qui glorifierait la jeune femme. Elle n'y pouvait rien, c'était dans son éducation et elle s'évertuait à correctement rendre honneur à ses Parents. Ainsi donc il fallait qu'elle quitte la compagnie de la jeune Serpentard, bien qu'elle aurait aimé pourtant encore discutter un instant avec elle, afin de mieux connaître cette école. Mais après tout, tout ce qu'elle devait savoir de Poudlard se trouverait dans les Livres et la Bibliothéque était un lieu qu'elle affectionnait.

S'inclinant encore un instant en tenant un pan délicat de sa robe de sorcier de premiere main, l'Egyptienne entreprit d'esquisser un fin sourire faussement désolé avant d'à nouveau laisser sa voix glisser vers la Demoiselle aux si jolis cheveux blonds.

<< Veuillez m'excuser de nouveau, mais je vais devoir vous quitter, j'ai à faire. >>

Elle ne fit d'autre remarque, et salua comme il se devait une Sorcière d'un Sang aussi Pur et Noble que celui de Narcissa, avant de remonter vers les Portes, non sans soutenir le regard de la Serpentard avec ce sentiment égal à elle même de perversité et de dignité. Tisiphone disparut alors, laissant la jeune demoiselle seule sur le péron.