Et comme Severus avait tord... Marchant d'un pas plus lent et plus discret que d'habitude, la jeune Egytienne de Serpentard déhambulait silencieusement parmis les rayonnages aux nombreux ouvrages, tous semblant plus interessants les uns des autres.
Elle n'avait pourtant pas encore eut vent de la présence d'un collègue de sa Maison, et regardait d'un oeil interessé et perçant les rangées de tranches où apparaissaient autant de titres que de couleurs différentes, certaines brodées d'or, d'autres rapiécées, scellée de cuir, ou de velour vert bouteille... Toutes ces teintes étaient très attrayantes et offraient à la vue nombre de camaïeu enthousiasmant...
Enthousiasmant pour qui sait les regarder.
Tisiphone laissait son regard métallique glisser sur chaque couverture, reluisante ou non pour en lire rapidement le titre de l'ouvrage. Certains éveillaient sa curiosité, comme les inscriptions portant les notions de : << Sombre >>, << Ténèbre >>, << Etrange >> , << Egypte >>. Elle allait même jusqu'à effleurer du bout de son doigt gracile ceux qui l'intrigaient plus particulièrement.
La Démone Sacrée ne semblait pas savoir ce qu'elle cherchait. Cherchait elle vraiment quelque chose ? L'isolation de la Bibliothéque permettait, entre autre, de pouvoir se détendre un peu, oublier un court instant de se tenir droite ou oser être un peu soi même.
Pourtant pour qui la regardait sans la connaitre réellement, peu de changements s'éffectuaient entre ici et là bas. Mais Tisiphone paraissait légèrement, je dis bien légèrement, moins antipathique. Elle gardait ce charisme exotique et oriental, sa peau brune et dorée attirant tout de même les regards. Mais au moins, perdues dans les Ouvrages Magiques, L'Egyptienne se fondait un peu dans les élèves et faisait en quelque sorte, partie de la Classe peu prisée des : Rats de Bibliothéque... et c'était assez agréable lorsque l'on est étrangère de se sentir inaperçue.
Cependant, lorsqu'elle vint à pénétrer dans l'allée où se trouvait l'étudiant de Serpentard, Tisiphone eut un pincement à ce qui lui servait de coeur rabougrit : Elle n'était pas seule. Pourtant elle s'était tant aventurée entre les rayons et étagères qu'elle aurait cru être dans un paradis désert... Mais non... Elle laissa son regard parcourir un court instant de la tête au pied le corps de la personne qui lui faisait face et se souvint alors l'avoir déjà entrevu à la table des Serpentards... Sans pour autant pouvoir affirmer qu'elle l'avait bien vu. Il semblait passer inaperçu lui .
Les Convenances n'auraient pas permit qu'elle l'ignore et d'ailleurs L'Egyptienne n'aurait pu faire comme si elle ne l'avait vu : elle était à deux mètres de lui et lui faisait face, le fixant de son regard clair et électrique. Que faire mis à part paraitre comme elle l'était toujours ?
<< Bonjour. >>
Sa voix était suave et sucrée de ces sons chauds du Sud sans une once d'accent. Pourtant son allure et sa peau ne pouvaient que trahir ses origines et elle se força donc à rester droite, noble et paraitre le plus antipathique possible... puisqu'ainsi elle avait été éduquée.